• Le chêne est un collectif d'associations artistique et culturelles installé à Villejuif au 131 avenue de Paris dans un bâtiment de 1700 m2 situé sur une friche urbaine.

    Le Chêne n'est pas un squat. Il est légalement reconnu jusqu'à ces derniers jours par une convention avec la ville pour occuper le bâtiment. 
    Il a développé grâce à ses talents et à ses bénévoles des activités de production culturelles et artistiques. Il crée des emplois et passe des commandes avec des collectivités locales et des organisateurs de fêtes et de festivals.
    C'est un acteur local  à qui la ville fait appel pour organiser notamment "les nuits blanches de Villejuif «.
    Les Villejuifois sans le savoir bénéficient de leur savoir-faire dans la préparation et l'animation de certains évènements associatif dans les quartiers. 


    On est loin du cliché sur les vilains squatteurs que leurs détracteurs veulent à dessein leur coller à la peau. 
    C'est une activité salariale à part entière dont les pratiques divergentes avec le consumérisme et la marchandisation. Leur credo c'est de développer une entité, un lieu  et des activités qui favorisent les échanges sociaux et culturels quel que soit la diversité des modes de vie de chacun dans la ville.


    Le 131 avenue de Paris () est devenu un lieu familier pour les habitants du quartier et pour les Villejuifois. Aux alentours d'autres lieux de libre expression artistique et citoyenne ont investi les friches urbaines comme le Portail ou "l'Auberge des idées". Dans le même secteur un producteur de spectacle et de création télévisuelle loue des locaux  aux SAF (syndicat d'action foncière du val de marne). 

    Car le  quartier Pasteur, sous la poussée de la crise sociale et  économique de l'immobilier conjuguée au moyen  long terme des opérations d'aménagements, est devenue en quelques années un lieu investi par une expression activiste culturelle et citoyenne révélatrice aussi des contestations d'une certaine conception de  l'urbanisation trop dirigiste. 
    De fait, les projets urbains actuels de moins en moins concertés et fragmentés mettent à mal l'existence de ces lieux.


    Leur présentation formelle ne permette pas d'avoir une réflexion qui au-delà des contraintes permettent à la population quel que soit par ailleurs son mode de vie d'appréhender l'ensemble des problématiques comme celles des lieux dédiés aux associations d’artistes. Et chacun reste sur son quand à soi! 


    Le mercredi 28 septembre , la réunion de présentation et d'information de la mairie sur le permis de construire de la résidence Adoma pour le logement des travailleurs migrants ( 170 chambres et de petits logements dont 30% dédiés à l'insertion des jeunes et aux familles monoparentales) a été édifiante de ce point de vue. Par euphémisme riverains et résidents du chêne sont resté sur leur faim.


    Oui! Il est urgent que cette résidence soit construite. La situation d'urgence dans l'actuel foyer rue Alexandre Dumas est déjà dépassée pour ses résidents. Urgent pour obtenir les financements publics à 25 %. Urgent que les prêts bancaires et les garanties soient accordés. C'est choquant d'entendre la municipalité se féliciter de récupérer sèchement 200 000 euros sur une construction à but éminemment public et social.


    Les informations sur le permis de construire exposées clairement par la maîtrise d'œuvre  et les services de la ville ont mis à jour certaines contraintes de la densification pour le voisinage : hauteur ensoleillement réduction de la zone pavillonnaire. Des riverains ont souligné que des règles du PLU ont été modifiées à leur insu et sans concertation.


    Pour le chêne c'est purement " l’expulsion" même si le mot n'a pas été dit.
    L’échéance était annoncée. Mais en l'absence de dialogue pour ne pas dire plus des autorités sur les conditions de fin de la convention ville -le Chêne, l'issue ne faisait pas de doute.

    Le pot de terre contre le pot de fer.

    Le bulldozer contre " la misère du monde".

    La contestation va continuer. Le Chêne cherche 500 m2 de locaux.

    A l’instar du Chêne, à  Villejuif d’autres situations précaires se sont muées en lieux de créativité et d’inventivité sur la ville en particulier dans le Quartier Pasteur. Celles-ci sont purement ignorées dans les programmes urbains à venir.
    On peut recréer et rebâtir la Ville autrement et s’y mettre collectivement.
    Le débat est ouvert et nous comptons y prendre part !


    Philippe du collectif citoyen Front de Gauche de Villejuif

     

     

     


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